Les revenus liés au sponsoring de firmes crypto au sein de la Grande ligue de basket-ball américaine ont augmenté de 13% au cours de la saison 2021-22 pour s’élever à 1,6 milliard de dollars.
Les grands argentiers de la NBA peuvent se frotter les mains au moment de dresser le bilan (comptable) d’une fin de saison en apothéose, à l’heure où les Golden State Warriors s’apprêtent à ferrailler avec les Boston Celtics pour le Graal suprême. En effet, ce sont plus de 1,6 milliard de dollars en provenance d’entités issues de l’écosystème crypto qui sont venus garnir les caisses de la Grande ligue. Ce qui fait du secteur des crypto-actifs au « sens large » le deuxième partenaire de la NBA, derrière les entreprises technologiques plus traditionnelles.
Une histoire d’amour entre la balle orange et la crypto qui semble bien parti pour durer. « L’appétence des entreprises appartenant à la catégorie des crypto-monnaies pour la NBA ne ressemble à rien de ce que nous avons perçu auparavant », appuie Peter Laatz, directeur général mondial d’IEG, cabinet de conseil en partenariat sportif, dans les colonnes de CNBC. En effet, cette manne de 1,6 milliard de dollars pour la saison 2021-2022 représente une hausse de 13% par rapport à la saison précédente (2020-2021) où ce montant s’élevait à 1,4 milliard.
Parmi les partenariats les plus marquants de la saison écoulée, citons pêle-mêle, l’accord à hauteur de 192 millions de dollars (sur 4 ans) avec Coinbase, ou encore les droits de naming, pour 20 années à venir, de l’arène des Los Angeles Lakers désormais renommée Crypto.com Arena (anciennement Staples Center) pour un montant avoisinant les 700 millions de dollars. Autre parquet, autre exchange puisque l’antre du Miami Heat a également été rebaptisé FTX Arena. Certains « conservateurs » ont crié au scandale, oubliant un peu trop rapidement que les contrats de naming sont légion en NBA et que cette salle, aussi mythique soit-elle, s’appelait auparavant l’American Airlines Arena. Soit également le nom d’une entreprise.
Outre ce naming, les publicités crypto sur les maillots ont également fleuri au cours de la saison écoulée. Contrairement au football où les sponsors maillots sont très (parfois trop) visibles, l’identité visuelle des sponsors sur les « jerseys » NBA est plus discrète, via un « patch » afin de ne pas dénaturer l’esthétique, empreinte d’histoire, de la tunique. Lesdits patchs auraient rapporté un pécule de 200 millions de dollars en incluant le « deal », scellé en septembre dernier, entre les Brooklyn Nets et la plateforme de courtage Webull.
La NBA et la crypto devraient donc continuer à convoler, sans nuages à l’horizon. Une « histoire d’amour » – et de gros sous- qui n’est pas sans rappeler celle nouée entre la Formule 1 et l’écosystème depuis quelques années et qui a atteint son paroxysme en 2022. En effet, sur les 10 écuries engagées sur la ligne de départ de la saison en cours, huit d’entre elles disposent d’un sponsor crypto. Ferrari et Velas, FTX et Mercedes, Binance et Alpine, Tezos et McLaren…Liste non exhaustive. Les deux écuries « réfractaires » Williams et Haas vont-elles bientôt céder aux sirènes de la crypto ? Affaire(s) à suivre.
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