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La fintech Stash intègre la crypto à son application

Crédit : Shutterstock

Licorne valorisée 1,4 Md$, l’application mobile de personal finance Stash annonce son ouverture aux cryptomonnaies. Son wallet permet pour le moment de trader 8 jetons, dont Bitcoin et Ethereum.

 

Démocratiser l’investissement : c’est l’objectif que se fixent les grands gestionnaires d’actifs de la finance traditionnelle. Et comme l’expliquait notamment Yoan Chazal, associé chez Deloitte, lors de la conférence AM Tech Day, cela passe en particulier par convaincre une population qui aujourd’hui n’investit pas.

Les fintechs, grâce à des solutions digitales, comptent bien elles aussi contribuer au développement de ce marché. Stash, à l’image de Lydia en France, tente ainsi de faciliter l’investissement, y compris désormais dans les crypto-actifs.

Seulement 8 tokens les plus reconnus et long terme

L’application mobile, qui revendique 6 millions de clients et 3 milliards de dollars d’actifs sous gestion, n’entend pas cependant faire concurrence aux exchanges ou aux courtiers crypto. Sa stratégie repose en effet sur une sélection réduite de cryptomonnaies, 8 au total.

Les utilisateurs, qui souscrivent à des abonnements mensuels (3 ou 9 dollars par mois) peuvent vendre et acheter du Bitcoin, Bitcoin Cash, Chainlink, Ethereum, Avalanche, Ethereum Classic, Solana et Uniswap.

Ces tokens seront conservés sur un wallet maîtrisé par l’application. Pas de self-custody à ce jour, même si les dirigeants n’excluent pas cette possibilité à l’avenir. C’est d’ailleurs la trajectoire suivie par d’autres fintechs entrées dans la crypto comme Robinhood et Revolut. Visant un public de « débutants », Stash assume ce choix d’une offre de tokens resserrée.

Nous pensons offrir à nos clients les crypto-monnaies les plus établies qui ont une utilisation à plus long terme”, justifie auprès de TechCrunch Ed Robinson, cofondateur et président de Stash.

Pas de frais de transaction, mais un service sur abonnement

Cette approche s’explique aussi par le business model de la fintech. Celle-ci génère environ 80% de ses revenus grâce à ses abonnements et non en appliquant des frais de transaction comme les exchanges.

Ce modèle des frais nécessite en comparaison une extension de l’offre de crypto-monnaies pour maximiser les recettes. Mais ces acteurs crypto natifs ciblent en outre une autre clientèle. Stash, qui propose de l’acculturation à l’investissement, mise sur l’accompagnement auprès de clients néophytes.

Avec la crypto, la fintech espère aussi accélérer le développement de son produit Smart Portfolio, le plus dynamique en termes de recrutements clients. Au cours des 10 derniers mois, celui-ci a enregistré près de 400.000 créations de comptes. Parmi ces clients, 60% effectuent des investissements « réguliers et automatisés ».

Robo-advisor pour piloter l’investissement

Smart Portfolio est un « robo-advisor », un programme chargé d’investir pour le compte du client en fonction de critères et d’un profil de risque prédéfinis. Depuis le début de l’année, ce robot pouvait déjà diversifier le patrimoine des abonnés en intégrant des crypto-actifs via le paramétrage d’un niveau d’exposition.

Pour ses clients les plus appétents au risque, Stash recommande une exposition maximum de 6%. La fintech se veut fidèle à son modèle basé sur l’accompagnement et l’acculturation. Avant d’acquérir des jetons, les utilisateurs devront obligatoirement suivre une formation en ligne sur la crypto.

Une approche prudente de l’investissement qui explique en grande partie la réussite de Stash, revendiquent ses dirigeants. En 2021, l’entreprise finalisait une série G de 125 millions de dollars, propulsant sa valorisation à 1,14 milliard de dollars.

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Christophe Auffray
Cofondateur et rédacteur en chef adjoint - Journaliste spécialiste de la transformation numérique depuis 2005, Christophe a notamment été rédacteur en chef adjoint chez ZDNet. Il suit de près l’actualité autour des actifs numériques et la décrypte au quotidien. Contact : christophe@coins.fr