Selon le NY Times, le Département du Trésor des États-Unis a ouvert une enquête à l’encontre de Kraken. La crypto-bourse aurait violé les sanctions US en permettant à des utilisateurs iraniens d’acheter et vendre des cryptomonnaies.
Mardi, le New York Times a indiqué que la plateforme d’échange de crypto-monnaies américaine Kraken était sous le coup d’une enquête du Trésor US, citant plusieurs personnes proches du dossier.
L’exchange basé à San Francisco aurait permis à des utilisateurs basés dans des pays exclus par l’Office of Foreign Assets Control (OFAC), notamment l’Iran, la Syrie et Cuba, d’acheter et vendre du Bitcoin et d’autres pièces numériques violant ainsi les sanctions imposées par l’organisme de contrôle financier du Département du Trésor des États-Unis. L’enquête aurait démarré en 2019 et devrait découler sur une amende pour la crypto-bourse, d’après les sources.
« Nous ne commentons pas les discussions spécifiques avec les régulateurs. Kraken surveille de près le respect des lois sur les sanctions et, de manière générale, signale aux régulateurs même les problèmes potentiels », a fait savoir Marco Santori, directeur juridique de Kraken. Même son de cloche du côté du Trésor qui rappelle seulement être engagé à appliquer « des sanctions qui protègent la sécurité nationale des États-Unis ».
Plusieurs acteurs crypto outre-Atlantique ont déjà été rattrapés par l’OFAC pour les mêmes raisons par le passé. L’organisme a notamment infligé des amendes au spécialiste des paiements en bitcoins Bitpay et au fournisseur de wallets BitGo.
L’année dernière, Kraken a également été condamné par le régulateur Commodity Futures Trading Commission (CFTC) à payer 1,25 million de dollars pour avoir proposé « des échanges illégaux d’actifs numériques hors bourse et pour ne pas s’être enregistré comme requis ».
Alors que de grands exchanges ont dernièrement licencié une partie de leur personnel afin de faire face à la baisse des prix sur le marché crypto, Kraken annonçait le mois dernier avoir encore 500 postes à pourvoir. Son rival Coinbase s’est quant à lui séparé de 18% de son personnel.
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