Le récap

Le récap : Binance le frenchy, Ubisoft révolutionnaire, assurance Bitcoin…

Tapis rouge français pour accueillir Binance et ses 100M€; Ubisoft guette les révolutions blockchain du gaming; des banques se laissent séduire par la crypto… Les actualités du 1er au 6 novembre 2021 qu’il ne fallait pas manquer.

 

La folie des NFT, et ses poussées spéculatives, ne retombe pas. Une aubaine pour les entreprises en quête de capitaux pour se développer. The Sandbox, un projet de métaverse NFT sur Ethereum, lève sans difficulté 93 millions d’euros.

Toujours dans l’univers des NFT, un investisseur peu scrupuleux négocie avec lui-même un CryptoPunk pour en gonfler la valeur artificiellement. A plus de 500 millions de dollars, il a sans doute eu l’estomac plus gros que le ventre et n’est pas passé inaperçu. Ce n’est toutefois pas un cas isolé. Attention à la bulle… Mais la grande actualité de la semaine est ailleurs !

Binance : l’amour de la France et de sa réglementation

L’écosystème crypto français grinçait des dents. Le ministre des Finances a déroulé le tapis rouge pour le célèbre PDG de Binance, l’exchange multinational. L’entreprise n’est pourtant pas régulée en France et ne dispose pas d’un agrément PSAN de l’AMF. Mais Changpeng Zhao aime notre pays. La preuve, il a profité de la conférence « Crypto : What Is At Stake » pour annoncer un programme d’investissement de 100 millions d’euros.

A la clé, de l’argent pour implanter un centre de R&D à Paris, financer des entreprises dans un incubateur et développer des formations gratuites à la cryptomonnaie. La Binance Academy débarque sur le territoire. L’exchange, qui n’est pas la référence sur le plan de la conformité, déclare apprécier le cadre réglementaire national et aussi la grande qualité des talents français. La concurrence sur le marché de l’emploi ne risque pas de s’atténuer. Cédric O, secrétaire d’État au numérique, maintient quant à lui la ligne du gouvernement : soigner l’attractivité de la marque France vis-à-vis des investissements étrangers. A tout prix.

Ubisoft suit la révolution play-to-earn sur la blockchain

Ubisoft, un autre géant mondial, mais dans le secteur du jeu vidéo cette fois, s’intéresse également aux transformations introduites par la blockchain. Et si la multinationale ne propose pas encore de jeu tirant profit de ces nouveautés, elle n’en demeure pas moins très bien informée.

C’est le message qu’ont fait passer les dirigeants d’Ubisoft à l’occasion de la présentation des derniers résultats financiers. « Nous avons travaillé avec de nombreuses petites entreprises qui utilisent la blockchain, et nous commençons à avoir une bonne connaissance de l’impact que nous pouvons avoir sur le secteur », déclare son PDG, Yves Guillemot. L’exploration se poursuit. Mais en tant que leader sur son marché, Ubisoft entend décider du tempo. Il ne souhaite sans doute pas chambouler la recette de son succès, mais sera prêt à agir le moment venu. D’ailleurs, le directeur financier l’assure, l’éditeur sera un acteur clé du play-to-earn et de la blockchain, des révolutions en cours.

L’assurance-vie en Bitcoin : Tobam dit Prem’s

Prems ! C’est le message publié sur LinkedIn par le patron de Tobam, un gestionnaire d’actifs français. Depuis fin septembre, il propose aux souscripteurs d’assurance-vie de souscrire à son fonds Tobam BTC-Linked and Blockchain Equity. Grâce à la loi Pacte et à l’agrément de l’AMF, c’est le premier fonds accessible aux investisseurs qualifiés pour introduire du BTC dans un contrat d’assurance-vie.

Au menu, une allocation au Bitcoin allant jusqu’à 10%. Le solde ? Des actions d’entreprises exposées au Bitcoin, au travers de leur activité (minage et courtage par exemple) et de leur trésorerie. Les particuliers ne peuvent pas signer directement pour une telle assurance. Le fonds de Tobam doit préalablement être référencé par une compagnie d’assurance. Le gestionnaire espère convaincre les principaux assureurs français.

Vertige Shiba-ien, CBDC géante et banque crypto

Cette semaine d’actualités a aussi été marquée par d’autres événements significatifs, comme la monnaie numérique chinoise. La Chine peut affirmer sa domination dans ce secteur. Son projet pilote atteint déjà des proportions inégalées. L’e-CNY a déjà enregistré un volume de transaction de 9,7 milliards de dollars et a été utilisé par 140 millions de chinois. Qui dit mieux ?

En Australie, les banques lorgnent du côté des États-Unis. Au Nouveau Monde, les institutions financières s’essaient à la cryptomonnaie pour compléter leurs services financiers. Une façon de ne pas être évincées par les nouveaux acteurs de la finance que sont fintechs et cryptotechs. La Commonwealth Bank australienne préfère réagir. Elle proposera des crypto-services à ses clients. La banque australienne a noué pour cela des partenariats avec Gemini et Chainalysis. Et les banques françaises, elles ?

Enfin, un vertige, ou plutôt une chute vertigineuse. C’est celle du cours du SHIB. Entré dans le top 10, porté par une hausse de 800% en octobre, Shiba Inu en est ressorti fissa. Dogecoin reprend sa 9e place. Preuve qu’il n’est pas encore mort et qu’il conserve son rang de leader des mèmes coins.

Chaque dimanche à 10h30, retrouvez « le récap », une nouvelle rubrique regroupant les principales actualités crypto et blockchain de la semaine.

Christophe Auffray
Cofondateur et rédacteur en chef adjoint - Journaliste spécialiste de la transformation numérique depuis 2005, Christophe a notamment été rédacteur en chef adjoint chez ZDNet. Il suit de près l’actualité autour des actifs numériques et la décrypte au quotidien. Contact : christophe@coins.fr