OpenSea prépare sa transition vers un modèle de royalties optionnelles. Une ligne rouge est franchie pour Yuga Labs qui annonce préparer son départ de la marketplace NFT pour protester contre cette politique.
Ce n’est pas la fin des royalties, mais cependant une mesure drastique pour les créateurs de NFT et une menace directe pour leurs revenus. A compter du 1er septembre, OpenSea rendra les redevances optionnelles sur les nouvelles collections – puis en février 2024 pour les autres jetons.
« Pour être clair, les redevances des créateurs ne disparaissent pas, mais simplement leur application unilatérale et inefficace », a bien tenté de justifier la marketplace. Mais pour la pépite Web3 Yuga Labs, une ligne rouge a bien été franchie. Et cela appelle des sanctions.
Départ programmé de Yuga Labs
Par l’intermédiaire de son CEO Daniel Alegre, la startup reine des NFT n’a pas tardé à réagir. Et elle tape très fort en annonçant son intention de couper les ponts avec OpenSea. En clair, ses NFT vedettes sont amenés à disparaître de la marketplace.
Yuga Labs commencera le processus de suppression du support pour le SeaPort d’OpenSea pour tous les contrats évolutifs et toutes les nouvelles collections, avec l’objectif d’être terminé en février 2024 en tandem avec l’approche d’OpenSea », écrit le dirigeant.
Cette politique est donc directement dictée par le choix d’OpenSea de mettre fin à son filtre Opérateur permettant justement d’imposer le paiement des royalties sur les ventes au secondaire.
Pour Yuga Labs, cela représente une menace. Mais pour Daniel Alegre, c’est aussi un des fondements des tokens non fongibles qui est en danger.
Si les NFT ont permis aux utilisateurs d’être véritablement propriétaires de leurs actifs numériques, ils ont également permis aux créateurs de s’émanciper. Yuga croit en la protection des droits d’auteur pour que les créateurs soient correctement rémunérés pour leur travail », argue le CEO.
Les royalties assurent 80% des revenus de Yuga Labs
La réaction de la startup n’est pas exclusive. La politique de Yuga Labs à l’égard des marketplaces NFT est constante et consiste donc à blacklister celles qui ne respectent pas les redevances appliquées sur les ventes.
Blur et SudoSwap ont ainsi déjà été sanctionnées. Être privé des collections Yuga Labs représente potentiellement un manque à gagner conséquent. DappRadar estimait plus tôt cette année que ses NFT, dont Bored Ape Yacht Club, pesaient environ un tiers du volume de transactions NFT.
Ce poids explique aussi l’attachement de Yuga Labs aux royalties, dont il est le premier bénéficiaire puisqu’elles représentent 80% de ses revenus. Galaxy Digital évaluait ces recettes à plus de 147 millions de dollars.
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