FranceNewsNFT

Après stablecoin et métaverse, Monoprix (Casino) explore les NFT

Monoprix
Crédit : Shutterstock

Le groupe Casino poursuit sa stratégie dans l’écosystème blockchain et crypto avec la vente sur Ethereum de deux collections NFT par Monoprix. La vente de six œuvres numériques démarrait le 4 avril.

 

L’économie décentralisée, via la cryptomonnaie, les mondes virtuels et les NFT, intéresse définitivement le groupe de retail Casino. Après l’annonce de son implantation dans le métaverse, et un an après l’introduction d’un stablecoin euro (Lugh), l’entreprise récidive.

En début de semaine, le groupe annonçait ainsi, par l’intermédiaire de Monoprix, la mise en vente de deux collections de NFT, des tokens non fongibles. Pour cette opération effectuée sur la blockchain Ethereum, le distributeur s’associe au chef pâtissier Yazid Ichemrahen et au designer Vincent Darré.

Des NFT à 0,09 ETH pour les 90 ans de Monoprix

Cette vente est une nouvelle opportunité pour Casino d’illustrer sa stratégie d’innovation engagée depuis le début de l’année. C’est également l’occasion pour Monoprix de célébrer ses 90 ans.

Pour l’illustrer, le prix de vente des NFT est donc affiché à 0,09 ETH, soit environ 267 euros, au moment de l’annonce le 4 avril. Concrètement, ce sont donc deux collections d’œuvres numériques qui sont mises en vente via un site dédié.

La collection NFT Monoprix de Vincent Darré

La collection NFT Monoprix de Vincent Darré

Pour les transactions au primaire, l’acquisition s’effectue depuis la marketplace Monoprix (https://nft.monoprix.fr/). En vente, 90 exemplaires d’un gâteau au format numérique imaginé par Yazid Ichemrahen.

Au moment de la rédaction de cet article, seuls quelques tokens avaient trouvé preneurs. L’enseigne précise que la détention du jeton donnera accès « dans un second temps, à une expérience en physique inédite et exclusive ».

Des NFT connectés à des opérations physiques

Les moins patients pourront toujours choisir de revendre ces NFT Monoprix sur un marketplace Ethereum comme OpenSea, la première en volume de transactions sur le réseau.

Et si la pâtisserie n’est pas la tasse de thé des collectionneurs de NFT, ceux-ci peuvent opter pour 5 NFT déclinés en 18 variations chacun du designer « iconoclaste » Vincent Darré. Pour ces créations, de très nombreux jetons sont encore à la vente.

Tous les NFT ne peuvent prétendre au succès de Bored Ape ou CryptoPunks, ou encore de marques du luxe et de la mode comme Adidas. En décembre dernier, Adidas générait près de 23 millions de dollars à travers sa vente de jetons non fongibles (NFT) au cours du moment.

La marque aux 3 bandes collectait un total de 5924 Ethereum (ETH). Adidas disposait d’un atout de poids : une collaboration avec BAYC, créateur de la  collection Bored Ape Yacht Club.

Objectifs expérimentation et acculturation

Les NFT de Monoprix ne s’écoulent pas comme ceux de ces marques mondialement connues. Certes, mais soulignons que ce n’est pas nécessairement l’objectif recherché par l’enseigne de distribution. L’opération tient d’abord du marketing et de l’expérimentation.

Cela répond aux nouveaux besoins de nos clients urbains connectés, mais aussi d’une clientèle curieuse d’explorer les nouveaux territoires technologiques et qui souhaite être accompagnée par des acteurs de son quotidien pour franchir le pas. Nous allons apprendre avec eux de cette première expérience afin d’envisager les prochaines concrétisations”, déclare Maguelone Paré, directrice Transformation & Innovation de Monoprix.

Monoprix, à l’image des autres entreprises s’engageant dans le métaverse et les NFT, s’inscrivent dans une démarche d’exploration ou test & learn. Ces projets participent en outre à acculturer la clientèle et donc à démocratiser des usages encore naissants.

Rappelons en outre que l’achat de NFT pour des nouveaux entrants de la crypto nécessite de sauter un pas sur le plan technologique. Et cela démarre par la création d’un wallet. C’est d’ailleurs ce que soulignait auprès de Coins.fr la DGA de l’enseigne de mode IKKS, Valérie Dassier.

Or, d’après KPMG, 8% de Français ont déjà investi dans la crypto – et possèdent donc potentiellement un wallet. Cela reste peu même si l’adoption progresse. Et cette part est sans doute moindre encore parmi la base clients de Monoprix, même si l’enseigne revendique une clientèle composée d’urbains connectés.

Suivez Coins.fr sur Twitter, Linkedin, Facebook ou Telegram pour ne rien manquer.

Christophe Auffray
Cofondateur et rédacteur en chef adjoint - Journaliste spécialiste de la transformation numérique depuis 2005, Christophe a notamment été rédacteur en chef adjoint chez ZDNet. Il suit de près l’actualité autour des actifs numériques et la décrypte au quotidien. Contact : christophe@coins.fr