La griffe française Balenciaga, propriété de Kering, a fait état, entre autres actualités, de son ouverture prochaine à Bitcoin et Ethereum comme moyens de paiement. `
« Nous devons être en phase avec les icones modernes ». Le propos, signé Cédric Charbit, PDG de Balenciaga, dans les colonnes du Wall Street Journal vise tout autant Kim Kardashian, icône de la maison, que Bitcoin. En effet, la marque centenaire qui a autrefois habillé Jackie Kennedy et Grace Kelly a décidé de vivre avec son temps en permettant à ses clients, dès le mois prochain, de payer leurs somptueux achats en crypto-monnaies. Plus précisément- du moins dans un premier temps – en Bitcoin (BTC) et Ethereum (ETH), les deux plus importantes devises du marché en termes de capitalisation boursière. Ces paiements pourront être effectués en ligne mais également dans certains magasins physiques triés sur le volet.
Une annonce effectuée ce dimanche, à New York, lors de la présentation de la collection printemps/été 2023 de la marque. Balenciaga avait, pour l’occasion, pris d’assaut la Bourse de New York. Un défilé particulièrement remarqué, certains y voyant avec ce choix d’endroit, une fétichisation de l’argent. En dehors de ces considérations, Balenciaga, avec l’acceptation de BTC et ETH comme moyen de paiement, marche sur les traces de Gucci. Avec davantage de frilosité néanmoins puisque la marque florentine, également propriété de Kering, accepte, en plus de Bitcoin et Ethereum, Bitcoin cash, Litecoin, Dogecoin et Shiba Inu.
Une incursion « tardive » sur le front des crypto-monnaies qui a interpellé certains observateurs, surtout dans le contexte actuel. Mais Cédric Charbit, architecte de la marque tricolore, interrogé sur le récent crash de Bitcoin et consorts, a rappelé qu’il raisonnait « sur le long terme » sur cette question. Pour rappel, de nombreuses marques de luxe ont lancé pléthore d’initiatives sur le front du Web3 que ce soit des collections de NFT et autres lancements – plus ou moins réussis- dans le métaverse.
Un dernier front que Balenciaga ne devrait d’ailleurs pas tarder à investir à en croire son dirigeant. En effet, la marque française poserait actuellement les jalons d’une stratégie commerciale dans le métaverse. Un tableau de marche toujours empreint de cette notion de « long terme » chère à la marque, sans davantage de précisions en l’état.
Burberry et Dolce & Gabanna ont notamment pris leurs quartiers dans ce monde virtuel et la Fashion Week 2022 s’est également installé dans le monde virtuel de Decentraland. Pour un résultat mi-figue mi-raisin. Autre exemple de cette « lune de miel » entre la mode et la crypto, Philipp Plein, architecte de la marque éponyme et lui-même détenteur de bitcoins « à titre personnel », a même consacré un étage entier, dans son luxueux flashship du quartier de Mayfair à Londres à une galerie d’art NFT.
Cette dernière a d’ailleurs hérité du surnom The MoNA, (Museum of NFT Art), référence « subtile » au MoMA, l’iconique musée d’art moderne et contemporain de New York. Des initiatives tous azimuts qui devraient continuer de fleurir puisque selon certains experts, l’industrie de la mode numérique pourrait, à terme, approcher les revenus de 2 000 milliards de dollars engendrés par la mode physique.
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