Buzzfeed a dévoilé l’identité des créateurs de la célèbre collection de NFT Bored Ape Yacht Club, relançant le débat sur l’anonymat dans l’écosystème blockchain.
Dans un article publié vendredi, le média américain Buzzfeed a révélé les noms et prénoms ainsi que des informations sur les fondateurs de la mystérieuse jeune pousse Yuga Labs à l’origine des jetons non fongibles estampillés Bored Ape Yacht Club.
Alors que les BAYC font partie des collections de NFT les plus précieuses (avec un prix plancher de 100 ethers, soit plus de 300 000$ au cours actuel), peu de gens connaissaient la véritable identité de leurs fondateurs, qui utilisent des pseudonymes tels que Gordon Goner, Emperor Tomato Ketchup, No Sass ou encore Gargamel.
Selon Buzzfeed, les deux principaux entrepreneurs à l’origine des BAYC sont Greg Solano (alias Gordon Goner), 32 ans et Wylie Aronow (alias Gargamel), 35 ans. Nicole Muniz, la directrice de Yuga Labs, a confirmé l’information au média coté en bourse.
Got doxxed against my will. Oh well.
Web2 me vs. Web3 me pic.twitter.com/uLkpsJ5LvN
— GordonGoner.eth (@GordonGoner) February 5, 2022
L’identité des deux autres cofondateurs, Emperor Tomato Ketchup et No Sass reste pour l’instant toujours inconnue. Muniz a également affirmé que les illustrateurs des BAYC, dont l’artiste asiatique Seneca, avaient été rémunérés plus d’un million de dollars.
Les deux fondateurs, originaires de Floride, semblent passionnés par la littérature et la technologie. BuzzFeed affirment qu’il n’y a pas de « drapeaux rouges » les concernant, soient des anciens faits qui pourraient inspirer de la méfiance à leur égard. Le média américain évoque seulement une histoire de droit de propriété pour un nom de domaine entre Wylie Aronow et l’exchange Bitmex.
Étant donné l’engouement autour des NFT et l’explosion de leur valeur, certains estiment que les noms des créateurs devraient être connus publiquement alors que d’autres, comme l’entrepreneur crypto Mark Cuban, pensent que l’utilisation de pseudonymes est compatible avec la blockchain.
« Oui, il peut y avoir une responsabilité. La raison en est que toutes les transactions sont basées sur des contrats intelligents et écrites dans la blockchain, qui est l’antithèse du commerce traditionnel. Quelle autre entreprise d’objets de collection publie toutes ses ventes et ses processus commerciaux ? », a-t-il dit.
Pour Soona Amhaz, partenaire chez Volt Capital, les pseudonymes présentent certains avantages. « Cela ouvrira de manière significative des opportunités pour les personnes qui ne viennent pas de la bonne école ou des bonnes entreprises ». Il évoque en outre l’aspect sécuritaire conféré par l’anonymat.
Lancés l’année dernière, les NFT Bored Ape Yacht Club ont séduit de nombreuses célébrités et entreprises. Dernièrement, l’équipementier sportif Adidas annonçait faire son entrée dans le métaverse avec les BAYC. Un jeu vidéo basé sur les illustrations de ces singes blasés est même en préparation.
La semaine passée, le Financial Times rapportait que Andreessen Horowitz (a16z) voulait investir dans Yuga Labs. Le financement pourrait porter la valorisation de la jeune pousse à 5 milliards de dollars.
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