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Le cas FTX souligne la nécessité de réguler « plus fort » la crypto, selon l’AMF

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Crédit : Shutterstock

Pour la nouvelle cheffe de l’AMF, l’effondrement de FTX met en lumière la nécessité de réguler « plus vite et plus fort » l’écosystème crypto. Marie-Anne Barbat-Layani appelle les PSAN à basculer au plus vite sur l’agrément.

 

Mardi, lors d’un discours dans le cadre des Entretiens de l’AMF 2022, Marie-Anne Barbat-Layani, la présidente de l’Autorité des marchés financiers nouvellement élue, a indiqué que son institution avait constaté un « intérêt croissant des investisseurs pour des produits alternatifs aux offres de la finance régulée, en particulier les crypto-actifs ».

Ils sont souvent promus par intermédiaires très innovants dans leur mode d’intervention et par des circuits de publicité spécifiques, parfois des influenceurs – on parle de « fin-influenceurs », et ils sont accessibles sans limites de frontières ni de droit », a-t-elle précisé.

La nouvelle présidente de l’AMF est ensuite revenue sur la faillite surprise de FTX. Selon elle, cette « grave » affaire souligne la « nécessité de réguler plus vite et plus fort le monde des crypto-actifs », et ce, afin de « mieux protéger les investisseurs, et de mieux les informer sur les risques pris ».

« Nous ne pouvons pas souhaiter que le premier contact avec l’investissement, pour un certain nombre de jeunes, se traduise par des pertes brutales. Il est important que l’écosystème des cryptos, démontre aujourd’hui son intégrité et son utilité sociale », a-t-elle martelé.

Suite à la déroute de la crypto-bourse de Sam Bankman Fried, l’AMF a commencé à interroger les PSAN tricolores dans le but de « mieux identifier l’impact de la faillite de FTX ».

Après avoir rappelé, que la France avait été « précurseur » sur la réglementation crypto, Marie-Anne Barbat-Layani a appelé à une accélération de la mise en œuvre de la règlementation européenne, MiCA, suite aux récents événements.

Dans l’attente de cette réglementation européenne, je souhaite encourager le secteur à basculer le plus vite possible vers l’agrément qui seul peut offrir le niveau de garanties que les investisseurs sont en droit d’attendre aujourd’hui », a-t-elle conclu.

Cet été, l’ancien président de l’AMF, Robert Ophèle, indiquait déjà que « le temps du simple enregistrement » était « achevé » pour les prestataires sur actifs numériques. « Si vous souhaitez regagner de la confiance […] il faut impérativement rechercher l’agrément », avait-il dit.

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Stanislas Pogorzelski
Cofondateur et rédacteur en chef - Stanislas possède une expérience accrue dans le traitement de l’actualité liée à la crypto-monnaie et la blockchain. Il écrit sur le sujet depuis 2017 et a été amené à diriger la rédaction de plusieurs médias spécialisés. Contact : stanislas@coins.fr