La faillite des banques Silicon Valley Bank et Signature touche les acteurs Web3, dont Ripple. Son CEO Brad Garlinghouse reconnaît une exposition, dont il a aussitôt nuancé l’impact.
Les banques, en particulier en Europe, se tiennent encore souvent à distance des entreprises crypto. C’est moins le cas aux États-Unis où elles constituent plus globalement des partenaires financiers des startups.
La vague de retraits opérés par les jeunes pousses a fait chuter brutalement les banques Silicon Valley Bank et Signature Bank. Problème : des firmes crypto, dont Ripple, disposaient de comptes auprès de ces établissements.
Protéger XRP d’une chute
Dès samedi 11 mars, son PDG Brad Garlinghouse s’exprimait à ce sujet sur Twitter. Oui, l’émetteur du token XRP, est « quelque peu exposé » à la Silicon Valley Bank, reconnaissait-il. Mais pas de panique cependant.
Garlinghouse n’a pas manqué d’anticiper les conséquences d’une telle annonce pour le cours d’un token. Circle voyait ainsi son stablecoin USDC perdre sa parité avec le dollar et le trading exploser.
Une partie des réserves en cash de Circle était détenue par la Silicon Valley Bank. La panique est retombée depuis et la parité a pu être rétablie. Les autorités américaines ont annoncé qu’elles soutiendraient les banques, garantissant les dépôts.
Aucune perturbation pour l’activité de Ripple
Mais avant même cette déclaration de la Fed, le CEO de Ripple se voulait rassurant, affirmant que l’entreprise blockchain restait « dans une position financière solide ».
Nous ne prévoyons AUCUNE perturbation de nos activités quotidiennes, et nous détenions déjà la majorité de nos USD dans un réseau plus large de banques partenaires », justifiait-il.
La réponse politique américaine constitue cependant la véritable bouée de sauvetage pour les startups concernées, dont celles du Web3 comme Coinbase ou Paxos. La réaction a été rapide et conjointe.
Les autorités US à la rescousse des banques
La secrétaire au Trésor Janet Yellen, le président de la Fed Jerome Powell et le chef de la FDIC Martin Gruenberg annonçait hier des « mesures décisives ». Leur objectif : protéger l’économie américaine et renforcer la confiance dans le système bancaire.
Tous les déposants de ces institutions seront intégralement remboursés. Cette garantie vaut donc pour la Silicon Valley Bank – dont HSBC vient de racheter la filiale britannique – et la banque Signature.
Autres promesses : « aucune perte ne sera supportée par le contribuable » et l’accès aux fonds en dépôt sera possible dès ce lundi 13 mars.
Pour Ripple, les risques sont donc a priori nuls, du moins jusqu’à la décision attendue de la justice dans l’affaire qui l’oppose à la SEC.