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Taurus intègre Polygon pour la tokenisation d’actifs financiers

Crédit : Shutterstock

L’entreprise suisse de la tokenisation et du custody d’actifs numériques prend désormais en charge le réseau L2 Polygon. Un support plébiscité par ses clients, justifie Taurus, dont la plateforme est aussi compatible avec Ethereum, Tezos et Cardano.

 

Et de quatre pour Taurus. Son infrastructure crypto était jusqu’à présent compatible avec trois réseaux blockchain (Ethereum, Tezos et Cardano). Le Suisse a officialisé le support d’une quatrième blockchain, à savoir Polygon.

Cette évolution technique signifie la possibilité pour ses clients, parmi lesquels de grands institutionnels de la finance traditionnelle (Crédit Suisse, Deutsche Bank…), de recourir à Polygon pour leurs opérations de tokenisation d’actifs, titres comme dettes.

Polygon très demandé par les grandes banques

Taurus justifie le choix de Polygon par la forte demande exprimée par ses clients, et en particulier de la part de grandes banques. Polygon présente des atouts désormais bien identifiés sur le marché, dont des frais réduits.

Avec sa dernière levée de fonds (65 millions de dollars en février dernier), Taurus a encore renforcé ses liens avec la TradFi. La série B était menée par Crédit Suisse. Participaient d’autres institutions financières : Deutsche Bank, Pictet, Arab Bank Switzerland, et le groupe immobilier Investis.

Grâce à ces capitaux, la startup suisse affichait des ambitions internationales. La jeune pousse prévoit de développer sa plateforme de gestion d’actifs numériques à destination des acteurs bancaires mondiaux.

Taurus compte déjà 25 institutions financières et entreprises clientes. Sa cible de marché est bien identifiée et attendue en forte croissance au cours des prochaines années. La jeune pousse estime à 10 milliards de dollars le segment de la numérisation d’actifs privés ou tokenisation.

La tokenisation, killer app pour la TradFi

Les grands de la finance ont déjà engagé des actions pour capter ce potentiel de croissance. L’année dernière, JPMorgan réalisait par exemple des transactions via des versions tokenisées du yen et du dollar de Singapour sur Polygon.

Dans un rapport paru en avril, Bank of America estimait la taille du marché de l’or tokenisé à un milliard de dollars. Selon JPMorgan, la tokenisation représente rien de moins que la « killer app » pour la finance traditionnelle.

La transformation du secteur via la blockchain prendra du temps. Néanmoins, le cabinet de conseil Boston Consulting Group se veut très optimiste quant au potentiel du marché.

La tokenisation d’actifs illiquides pourrait atteindre les 16.000 milliards de dollars d’ici 2030. Polygon a une place à prendre dans ce secteur.

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Christophe Auffray
Cofondateur et rédacteur en chef adjoint - Journaliste spécialiste de la transformation numérique depuis 2005, Christophe a notamment été rédacteur en chef adjoint chez ZDNet. Il suit de près l’actualité autour des actifs numériques et la décrypte au quotidien. Contact : christophe@coins.fr