Par 
La vidéo de lancement de la marketplace NFT Quartz d’Ubisoft avait été vertement critiquée. L’éditeur se voit reprocher pollution numérique et spéculation.
Ubisoft a quitté la phase de l’expérimentation fin 2021 en lançant sa propre marketplace de NFT, Quartz. Ce lancement s’accompagnait de la création de ses premiers NFT, baptisés Digit.
Pour y accéder, des conditions de jeu sur le titre Tom Clancy’s Ghost Recon Breakpoint doivent être réunies. Ubisoft a par ailleurs opté pour la blockchain Tezos, reconnue pour sa faible consommation d’énergie. Insuffisant pour convaincre les plus récalcitrants ?
Un accueil glacial des gamers
Les commentaires associés à la vidéo YouTube de lancement de Quartz traduisent, en apparence, un profond mécontentement de la part des joueurs. Pour Nicolas Pouard, VP blockchain et Innovation Lab d’Ubisoft, un tel accueil n’est pas totalement une surprise.
« C’est une réaction que nous attendions. Nous savons que ce n’est pas un concept facile à saisir », déclare-t-il dans une interview à Finder. Il appelle toutefois les joueurs à plus de patience.
Pour le cadre d’Ubisoft, Quartz n’est qu’une première étape et la valeur pour les joueurs sera à l’avenir plus facile à saisir. Malgré la fronde, Ubisoft n’entend donc pas faire machine arrière. Il espère au contraire convaincre.
Nous allons continuer à expérimenter. Nous continuerons à proposer des fonctionnalités et des services autour de cette première initiative. Et nous sommes convaincus que, pièce par pièce, le puzzle sera révélé et compris par nos joueurs. Nous espérons qu’ils comprendront mieux la valeur que nous leur offrons », ajoute Nicolas Pouard.
La valeur, souligne-t-il, c’est donc la possibilité pour des consommateurs d’être réellement propriétaire des biens numériques acquis. Et avec une marketplace secondaire, ils peuvent donc monétiser ces achats.
NFT et loot box, même combat ?
L’objectif final est de donner aux joueurs la possibilité de revendre leurs objets une fois qu’ils en ont fini avec eux ou qu’ils ont fini de jouer au jeu lui-même”, insiste Pouard.
Il reconnaît cependant que changer de modèle économique dans le gaming n’est pas simple.
Ubisoft réfute par conséquent toute volonté de participer à la spéculation autour des NFT. L’éditeur a d’ailleurs hésité un temps à faire disparaître toute référence aux NFT dans sa communication.
Sur le plan environnemental, Ubisoft rappelle son attachement à cet enjeu sociétal, justifiant son choix de Tezos. Mais plus que les NFT et la pollution numérique, les joueurs feraient un parallèle avec un sujet très décrié dans l’univers du gaming.
Les loot boxes avaient suscité une vive polémique dans le monde du jeu vidéo. Ces objets payants tendaient à accroître le prix des jeux, indirectement. Les NFT pourraient donc être perçus comme un moyen de réintroduire ces transactions sous une autre appellation.
Suivez Coins.fr sur Twitter, Linkedin, Google, Facebook ou Telegram pour ne rien manquer.
