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Le volume d’échange sur les bourses crypto a fortement reculé au 2ème trimestre 2023. Sur Binance, la chute est de 70% et s’explique par la réintroduction des frais. Cependant, la baisse n’épargne aucun exchange.
Malgré une reprise des cours des crypto-monnaies observée en juin, le deuxième trimestre 2023 s’est bien achevé sur un net repli. Les volumes d’échanges au comptant ont considérablement diminué au cours de la période, observe Kaiko dans une analyse de marché publiée lundi.
En effet, ceux-ci rivalisent désormais avec les niveaux de trading de 2020. Avec sa part de marché conséquente, Binance a pesé sur le bilan du trimestre. A lui seul, l’exchange voit ses volumes s’effondrer de près de 70%.
Le trading en recul de 50% sur les principaux CEX
L’ampleur de la baisse n’est pas totalement une surprise. Elle s’explique en bonne partie par la réintroduction des frais sur ses paires BTC les plus liquides. Binance a ainsi mis fin au subventionnement de l’activité.
Pour autant, la première bourse mondiale n’est pas un cas isolé. Ses concurrents n’échappent pas au marasme. Ainsi, les volumes d’échanges sur Coinbase, Kraken et OKX ont également diminué de plus de 50% au 2ème trimestre.
Le durcissement de la réglementation aux États-Unis, les poursuites contre Binance et Coinbase, ainsi que la requalification de certains jetons en securities par la SEC ne sont pas les causes uniques – ni les principales pour le moment – de cette tendance.
Le volume quotidien de retour à son niveau pré-bull run de 2020
Le volume d’activité quotidien en euro sur les CEXs est en recul constant depuis mars, notent les analystes. Il renoue ainsi avec son plus bas niveau depuis le début du bull run de fin 2020. La dégradation du marché est plus que notable.
C’est Binance qui a connu la plus forte baisse de volume : sa part de marché du volume EUR a chuté de plus de 40 % au début de l’année 2023 à seulement 16 % en juin », souligne Kaiko.
La bourse rencontre des difficultés en Europe. Binance doit composer avec l’arrêt de son contrat avec son partenaire bancaire en euros, Paysafe. Faute d’alternative d’ici septembre, la firme de CZ devra mettre fin aux dépôts et aux retraits en euros.
Kraken profite des difficultés de Binance
Par ailleurs, le régulateur financier allemand, le BaFin, aurait refusé à Binance sa licence de custody de crypto-monnaie. Les Pays-Bas ont eux refusé son enregistrement en tant que fournisseur de services d’actifs virtuels. Enfin, la firme dirigée par CZ est en conflit avec l’Autorité des services et marchés financiers de Belgique.
Ces déboires pourraient bénéficier à la concurrence. Pour Kaiko, des bourses comme Kraken sont potentiellement en capacité de « devenir une plaque tournante de l’activité européenne». Kraken est d’ailleurs sur la pente ascendante.
L’entreprise « a récemment obtenu l’autorisation d’opérer en Irlande et sa part de marché en euros est passée de 45% en janvier à près de 60 % ». Et aux États-Unis, elle a soldé son différend avec la SEC en février – et une amende.
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