Le FMI exhorte le Salvador à renoncer au Bitcoin comme monnaie légale; Binance jouerait un double-jeu selon une enquête; La folie NFT emporte tout sur son passage et même Picasso… L’essentiel de l’actu de la semaine.
Mais au fait, quelqu’un a-t-il entendu parler de Diem récemment ? Si, vous savez, l’ex-Libra, le stablecoin mondial voulu par Mark Zuckerberg et que tous les régulateurs du monde s’efforcent d’enterrer.
Au grès d’informations glanés par Bloomberg et le Wall Street Journal, on découvre donc que Diem n’est pas mort. Enfin, pas encore, mais cela ne saurait tarder. Les actifs du stablecoin sont à vendre. Le projet devrait donc disparaître, et potentiellement renaître sous une forme différente au sein de Silvergate Bank. L’entreprise serait candidate au rachat pour 200 millions de dollars.
Binance, docteur jekyll et mister hyde de la crypto ?
Lors de son passage à Paris, où il était reçu en grande pompe au ministère de l’économie, le PDG de Binance l’assurait : l’exchange crypto veut se mettre en conformité et rentrer dans le rang. Finie la gestion de la réglementation à la carte. Binance devient respectable.
Une enquête de Reuters brosse un autre portrait de l’entreprise et de la réalité de son respect pour la conformité. Dans les faits, Binance prend quelques libertés, voire des largesses. L’exchange serait notamment coulant sur la vérification des antécédents et donc la lutte contre le blanchiment. Se faire apprécier des autorités risque d’être plus compliqué que prévu pour Binance.
Ne l’appelez plus Ethereum 2.0
Ethereum 2.0, c’est fini ? Non, pas de panique. C’est l’appellation qui est désormais obsolète, nullement l’ambition. La fondation lui préfère une nouvelle terminologie, plus adaptée : « consensus layer ». C’est subjectif…
Pour l’état-major d’Ethereum, ce rebranding s’imposait, en particulier pour dissiper toute confusion parmi les nouveaux utilisateurs. Eth 2.0 n’est pas la suite d’Eth 1. En vérité les deux vont fusionner. Et des petits malins exploitaient cette confusion pour des arnaques et vendre des tokens Eth 2.0… qui n’existent pas.
Bitcoin de la discorde
Un adversaire politique de François Hollande disait de lui qu’il avait un point faible : sa femme. Très distingué. Dans un registre quelque peu différent, Le FMI dit du Salvador qu’il a une faille : son goût pour le Bitcoin. Ce goût est surtout celui du président au pouvoir et de son gouvernement.
Le FMI considère que le statut de monnaie légale du Bitcoin présente des « risques importants » pour le Salvador et sa stabilité financière. Il lui recommande donc d’y renoncer. En acquérant pour 15 millions de dollars de plus de BTC, le Salvador semble répondre par la négative à cette invitation insistante du FMI.
Picasso à la sauce NFT
Plus un artiste n’échappe à la révolution des tokens non fongibles, les NFT. Non, pas même les morts. Les héritiers de Pablo Picasso souhaitent ainsi mettre en vente une collection de NFT représentant une œuvre en céramique inédite de l’artiste.
Autre résurrection : les Beatles. Julian Lennon, fils du célèbre cofondateur du groupe, met en vente plusieurs objets sous la forme de NFT. Parmi ceux-ci, des notes manuscrites.
La DeFi au parfum de scandale
Tout n’est pas rose dans l’univers de la finance décentralisée ou DeFi. Et certaines affaires ne contribuent assurément pas à son institutionnalisation. Premièrement, les attaques et les failles restent problématiques pour la DeFi. De quoi décourager les investisseurs d’y engager des fonds. Les 80 millions de dollars perdus par Qubit Finance ne participent pas à rassurer.
Un autre projet DeFi répand actuellement un parfum de souffre : Wonderland. Il avait pourtant bonne presse jusqu’alors. Problème : ces protocoles ont souvent des créateurs cachés derrière des pseudonymes. Pas génial pour la transparence et donc la confiance. Il s’avère ainsi que Wonderland a pour parrain Michael Patryn. Ce dernier est un multirécidiviste avec plusieurs condamnations à son actif. Il a en outre cofondé le tristement célèbre exchange QuadrigaCX. Un sacré passif pour les investisseurs, sans jeu de mots. Résultat : cette révélation a fait s’effondrer le token TIME du projet.
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