Les protocoles DeFi de l’écosystème Terra ont vu la valeur des actifs engagés fondre de 29 milliards à tout juste 155 millions de dollars. Les investisseurs désertent, comme les applications.
Le plan de sauvegarde décidé et soumis au vote par Terraform Labs peine à convaincre, en particulier parmi les investisseurs. Et malgré sa volonté de retenir les applications sur la blockchain, l’entreprise aura bien du mal à y parvenir faute de liquidités.
Comme le soulignent différents indicateurs, la valeur totale engagée dans les protocoles DeFi sur Terra a littéralement sombré. Début avril, alors à son plus haut, la TVL avoisinait les 30 milliards de dollars.
De 17 Mds à 100 millions pour Anchor
Vendredi 20 mai, ce même chiffre n’était plus que de 155 millions de dollars. Cette chute s’explique par un transfert des actifs par les investisseurs, mais également par la valeur des jetons natifs LUNA et UST.
De fait, l’application décentralisée la plus touchée est celle qui était directement associée au stablecoin : Anchor. Le 6 mai, avant la perte de parité de l’UST, le protocole hébergeait plus de 17 milliards de dollars.
Ce montant dépasse à présent tout juste les 100 millions de dollars. Rien de surprenant. Anchor était au cœur du modèle TerraUSD. Les investisseurs y déposaient leurs jetons en contrepartie de rendements très attractifs (environ 20%).
Le naufrage de l’UST rend à présent Anchor inutile. Et le hard fork défendu par Terraform Labs et Do Kwon ne prévoit pas de secourir le stablecoin algorithmique. Celui-ci disparaît du nouveau réseau Terra.
L’accident industriel de l’écosystème emporte avec lui les autres applications DeFi majeures, comme Lido (staking), Astroport (automated exchange) et Mars Protocol (lending). Leur TVL a perdu plusieurs milliards de dollars.
BNB, Polygon, Fantom au chevet des Dapps Terra
Difficile dans un tel contexte d’imaginer ces Dapps exclure toute migration vers d’autres réseaux pour assurer leur survie. Plusieurs d’entre elles ont d’ailleurs déjà entamé ce processus.
Near Protocol se réjouit ainsi d’accueillir Tracer, une application Web3 de fitness. La Fondation fait de ces applications grand public un levier de croissance de son écosystème. Lors de la conférence PBWS, sa présidente se félicitait ainsi de l’arrivée de Sweatcoin.
D’autres réseaux se positionnent eux aussi en offrant d’accueillir les projets Terra. C’est le cas par exemple de Binance avec BNB Chain ou de Polygon. Le 15 mai, Fantom invitait sur Twitter les développeurs à envisager d’adopter sa technologie.
Suivez Coins.fr sur Twitter, Linkedin, Facebook ou Telegram pour ne rien manquer.