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Tezos : 5 ans et un ancrage fort en France

Crédit : iStock

Fondée par le couple franco-américain Kathleen et Arthur Breitman, la blockchain Tezos célèbre ses 5 ans d’existence. Sa particularité : des mises à jour déployées de manière automatique et synchronisée.

 

« Blockchain open-source pionnière sur le consensus liquid Proof-of-Stake et la gouvernance on-chain ».  C’est ainsi que se présente Tezos, dont le projet fête aujourd’hui son cinquième anniversaire.

La création du réseau remonte en effet à 2018. Et si Tezos est si développé en France, c’est notamment en raison de l’origine de ses fondateurs. Le projet est le fruit du travail du couple franco-américain Kathleen et Arthur Breitman.

400 bakers dans le monde

Le lancement du réseau BetaNet de Tezos remonte à juin 2018. Le Mainnet sera quant à lui mis en production en septembre. Cependant, Tezos est bien né avant l’année 2018. C’est par exemple en 2017 que les fondateurs réalisent leur ICO, levant 232 millions de dollars à cette occasion.

Blockchain de type Proof-of-Stake, le fonctionnement de Tezos repose sur des nœuds validateurs, des bakers. Le réseau en compte plus de 400 dans le monde.

Depuis la mise à jour Ithaca en avril 2022, il faut mettre en jeu au moins 6000 tez (fonds propres ou délégations) pour commencer à baker. »

En France, de grandes entreprises remplissent ce rôle. C’est le cas d’Ubisoft et d’Exaion (filiale d’EDF), par exemple. Entre 2022 et 2023, 15 Corporate Bakers ont rejoint l’écosystème Tezos, dont Lugh.

Devenir baker permet à des départements innovation de s’approprier la techno. Un corporate baker, c’est généralement une entreprise qui lance un projet derrière », déclarait Hadrien Zerah.

Tezos et l’auto-modification pour se différencier

Tezos dispose de sérieux atouts techniques sur le marché, comme l’expliquait à Coins.fr le directeur de Nomadic Labs. Le principal, insistait-il, c’est sa « caractéristique d’auto-modification » couplée à un mécanisme de gouvernance on-chain.

Ces particularités permettent ainsi « d’apporter de l’innovation technologique sans la nécessité de passer par un hard fork. Et cela rassure beaucoup, notamment un industriel ou un établissement financier ».

Depuis son lancement, Tezos a procédé à 14 mises à niveau, « toutes déployées de manière automatique et synchronisée ». Une mise à jour à d’ailleurs été mise en service tout récemment, Nairobi, activée le 23 juin.

Nairobi a apporté une série d’améliorations du protocole telles que l’augmentation jusqu’à 8 fois du nombre de transactions par seconde (TPS) et des nouvelles fonctionnalités pour les Smart Rollups qui peuvent suivre les mises à jour du protocole et évoluer de manière synchronisée avec le Layer 1″, détaille le projet open source.

La croissance, mais pas à tout prix

Dans l’hexagone, Tezos se montre très actif. Selon une étude Deloitte, 13% des projets Web3 français sont réalisés sur Tezos. La blockchain se classe ainsi en seconde position après Ethereum.

Du e-sport au luxe, corporates et startups s’appuient sur la technologie Tezos pour développer des projets innovants à l’image de PMU qui, en s’appuyant sur cette technologie, lançait en début d’année Stables« , cite le projet.

Pour croître, y compris sur la DeFi, Tezos cherche à se démarquer par sa méthode. Pour Hadrien Zerah, la multiplication des « programmes d’incentives » ne sont pas une bonne solution pour accélérer le développement, sur la finance décentralisée comme les NFT.

Motif ? Cette approche risquerait sinon d’attirer « une communauté plus orientée vers le profit et la spéculation. »

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Christophe Auffray
Cofondateur et rédacteur en chef adjoint - Journaliste spécialiste de la transformation numérique depuis 2005, Christophe a notamment été rédacteur en chef adjoint chez ZDNet. Il suit de près l’actualité autour des actifs numériques et la décrypte au quotidien. Contact : christophe@coins.fr