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Le récap : Fiscalité crypto, bulle Bitcoin, MetaMask et Ledger Stax…

Haro sur la crypto des banquiers centraux; Ledger, l’Apple du Web3; MetaMask à nu sur la privacy; Starbucks et Coca sortent leurs NFT; Circle renonce à la bourse… Retour sur l’actualité de la semaine.

 

Crypto winter toujours pour l’industrie

Brian Armstrong, le CEO de Coinbase, a prévenu. Les résultats de 2022 seront en très fort repli sur un an, de l’ordre de 50% et plus. Le chiffre d’affaires de l’exchange pourrait avoisiner les 3,2 milliards de dollars, contre 7 en 2021. Pour Gemini aussi, 2022 restera un mauvais souvenir, plus encore si la bourse ne parvient pas à récupérer les 900 millions de dollars de fonds gelés par Genesis. L’avenir de ce dernier reste suspendu. La filiale de DCG l’admet, une résolution prendra du temps, des semaines.

Pour d’autres, le temps qui s’écoule est synonyme de difficultés. Dans l’actu crypto cette semaine, Circle renonce, temporairement, à son introduction boursière. Amber Group, qui a manqué une levée de fonds, a pris la décision de couper dans ses effectifs. Silvergate anticipe aussi des semaines compliquées à venir, mais se veut rassurant sur ses liquidités. Blockstream lève des capitaux pour traverser la période, mais en renonçant à une part de sa valorisation. Bybit licencie pour la seconde fois, sans fournir de chiffres. Et du côté de la finance traditionnelle ? Certains, à l’image de Goldman Sachs, se préparent à saisir des opportunités. La TradFi est en embuscade et pourrait bien être une des grandes gagnantes des déboires de la crypto finance.

Haro sur les cryptos, longue vie à la CBDC

La TradFi ne se réjouit pas officiellement des crises que subissent actuellement les acteurs de la crypto. Ces rivaux potentiels ont sur leur route encore bien des embûches, dont un probable durcissement de la régulation, comme les fintech avant eux. Les institutions monétaires, quant à elles, ne font pas mystère de leur satisfaction, même si elles regrettent dans leurs discours les pertes subies par les investisseurs retail.

Malgré un « hiver des cryptos » et une trajectoire de « non-pertinence » de certains tokens, dont Bitcoin, François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, appelle à un renforcement de la surveillance. Et à cet effort, doivent se joindre à présent les États-Unis. En Europe, la régulation va notamment s’adapter pour tenir compte des problématiques de fiscalité avec de nouvelles obligations pour les plateformes crypto. Du côté de la BCE, on considère désormais que BTC a fait la preuve de son inutilité et que les bulles spéculatives ont explosé. La conclusion ? Les promesses de la crypto étaient une illusion et seule une monnaie numérique de banque centrale peut guider la transformation de la finance numérique.

ConsenSys s’explique à rebours sur MetaMask

Mea maxima culpa. ConsenSys le reconnaît en creux, sa communication autour de la révision de sa politique de confidentialité n’a pas été à la hauteur. En précisant, sans s’expliquer, qu’il collecterait des données personnelles par le biais de MetaMask et Infura, l’éditeur a participé à faire croître la défiance dans une industrie qui s’en passerait bien.

En vérité, ConsenSys souhaitait clarifier une pratique existante. Mais l’éditeur omettait en parallèle de préciser pourquoi et comment il utilisait ces données sensibles. Il s’efforce de rectifier le tir. Pour faire amende honorable et effacer ce bad buzz, il annonce en outre des évolutions, avec une conservation des données limitées à 7 jours, et une refonte du menu de configuration de son wallet.

Ledger, le wallet façon Apple

Apple, le constructeur de terminaux le plus rentable au monde, n’a pas fini d’inspirer. Chez Ledger, la licorne française, on ne s’en cache pas. Le fabricant de wallets physiques est ainsi allé chercher le créateur de l’iPod, Tony Fadell, pour concevoir son dernier produit, Stax.

Stax se positionne comme le haut de gamme de Ledger. Et, rupture, le wallet embarque un écran, plus grand, et le système d’exploitation Ledger. « Augmenter la taille de l’écran permet à vous, utilisateurs, de comprendre plus facilement toutes vos transactions, de comprendre toutes vos interactions avec la blockchain », vante Charles Guillemet, le CTO de l’entreprise. Un coup de pouce à la démocratisation ?

Starbucks et Coca-Cola s’abreuvent de NFT

Démocratisation aussi avec Starbucks et Coca-Cola. Les deux vendeurs de boissons épousent les évolutions permises par les NFT. Pour l’enseigne de café américaine, c’est donc un pas supplémentaire via le passage en phase Beta de son programme de fidélité Odyssey. La promesse, c’est un nouveau marketing Web3 afin de se rapprocher de ses consommateurs et de leur offrir des récompenses incarnées par des jetons non fongibles.

Pour Coca-Cola, il s’agit d’une opération événementielle à l’occasion de la Coupe du monde de football. Baptisée « Piece of Magic » et conçue par l’artiste numérique GMUNK avec Crypto.com, la collection comprend 10.000 NFTs. Et pour y prétendre, il est indispensable de détenir un compte sur l’exchange, en plus de s’inscrire sur la page Fanzone de la marque de cola.

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Christophe Auffray
Cofondateur et rédacteur en chef adjoint - Journaliste spécialiste de la transformation numérique depuis 2005, Christophe a notamment été rédacteur en chef adjoint chez ZDNet. Il suit de près l’actualité autour des actifs numériques et la décrypte au quotidien. Contact : christophe@coins.fr