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Hard fork approuvé pour Terra, qui relance un token Luna 2.0; La présidente de la BCE ne croit pas à la valeur des cryptomonnaies; le FMI veut les réguler; l’argent des VC coule toujours… L’essentiel des news crypto de la semaine.
Si ce n’est pas les prémices d’un nouvel hiver des cryptomonnaies, cela pourrait néanmoins y ressembler. Les cours des tokens restent particulièrement chahutés. Vendredi, jour clé pour les contrats à terme, les valeurs, et notamment les altcoins, chutaient de nouveau et fortement. Ethereum (ETH) était particulièrement touché, perdant 4,5% à 1700 dollars environ.
Bitcoin résistait mieux, même si son cours s’éloignait des 30.000 dollars. Pour le directeur des investissements de Guggenheim Partners, le niveau plancher du BTC se situe encore plus bas, jusqu’à 8K$. Scott Minerd est un habitué des prédictions non réalisées. Il faut reconnaître néanmoins que le marché inspire des inquiétudes. Les crypto-actifs sous gestion ont atteint leur plus bas niveau depuis juillet 2021. Une question à un trillion de dollars (moins que la perte de capitalisation des crypto-actifs) se pose désormais : combien de temps durera ce cycle de bear market ?
Les VCs ne capitulent pas dans la crypto
Les analystes de JP Morgan ne tirent pas encore la sonnette d’alarme. Ainsi, les entreprises de la crypto continuent d’engranger des montants considérables de capitaux de la part du capital-risque. Depuis 2022, ce chiffre s’élève déjà à 25 milliards de dollars, dont 4 milliards depuis la déconfiture de Terra et de son stablecoin UST.
Le montant total des levées de fonds n’est plus qu’à 5 milliards du record de 2021, et ce seulement après 5 mois. Pour JPM, un tarissement des capitaux aurait directement propulsé la crypto dans un nouvel hiver, comme entre 2018 et 2019. Les investisseurs maintiennent leur confiance. Zoe Mohl du fonds d’investissement français Newfund est cependant moins catégorique et note déjà une inflexion des grands du capital-risque.
Bitcoin ne vaut rien ? BCE et FMI pas en phase
Ce n’est pas cette fois que la présidente de la BCE, Christine Lagarde, réconciliera les partisans des cryptomonnaies avec les institutions bancaires que sont les banques centrales. Pour la dirigeante, et à titre personnel, les cryptomonnaies n’ont tout simplement aucune valeur faute d’être adossées à des actifs. Sans compter qu’elles sont hautement spéculatives et risquées. Les particuliers feraient bien mieux de s’intéresser aux CBDC. Voilà en substance son message.
La directrice générale du FMI, poste qu’a occupé auparavant Christine Lagarde, est plus nuancée dans son analyse. Kristalina Georgieva met en garde contre un rejet de l’ensemble des crypto-actifs en raison de l’affaire UST. Ces jetons et la blockchain disposent de réelles qualités, assure-t-elle. Mais il convient cependant de séparer le bon grain de l’ivraie… et aussi de réguler.
Les crypto-actifs ou la menace fantôme
Les experts de la BCE, quelques jours après les déclarations de leur présidente, livraient un rapport consacré aux crypto-actifs. Ceux-ci menacent-ils la stabilité financière ? Aujourd’hui, non. C’était d’ailleurs également l’avis rendu récemment par la Secrétaire américaine au Trésor et la Banque de France.
Mais si la menace n’est pas actuelle, elle a en revanche des chances de le devenir plus tard. Le maintien de la trajectoire actuelle de croissance de la taille et de la complexité de l’écosystème des crypto-actifs est un facteur de risque. L’implication croissante des institutions financières en constitue un second. Pour les rapporteurs de la BCE, il faut donc agir dès à présent pour empêcher que ces marchés ne deviennent à l’avenir des nouveaux subprimes et ne déclenchent une future crise financière.
Terra renaîtra-t-il de ses cendres avec Terra 2.0 ?
Le plébiscite n’est pas unanime, mais la proposition de Do Kwon en faveur d’un fork de la blockchain Terra et de l’émission d’un nouveau jeton Luna a finalement été approuvée. 65,5%, c’est le score du vote de gouvernance.
Vendredi 27 mai était donc programmée la scission de Terra, avec un ancien monde comprenant Terra Classic, UST (dont 11% de la supply seront détruits) et Luna Classic. Le nouveau monde s’appelle Terra et Luna. Original. Un airdrop permettra de distribuer 1 milliard de tokens. Mais la confiance sera-t-elle au rendez-vous ? Les Dapps vont-elles se maintenir sur la blockchain ? Affaire à suivre.
Le rugby veut ses NFT : à quand un Sorare du ballon ovale ?
Des acteurs comme Sorare et Socios font les joies des amateurs de football et de leurs clubs. La licorne française explore à présent aussi le monde du baseball américain. Le rugby aura-t-il droit également à ses NFT et à cette nouvelle source de monétisation ? C’est bien l’intention de sa ligue en France.
La Ligue Nationale de Rugby a lancé une consultation auprès des acteurs du marché des NFT. Elle souhaite développer avec un partenaire une offre de jetons non fongibles. Il s’agit notamment de lancer la commercialisation de cartes NFT pour les clubs du TOP 14.
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