Grâce à l’application de royalties sur la vente de NFT Ethereum, les entreprises ont généré 1,8 milliard de dollars de recettes. 482 collections représentent à elles seules 80% de ces revenus. Mais ce modèle divise de plus en plus.
Quel est le business model des créateurs de collections NFT comme Yuga Labs avec Bored Ape Yacht Club ? Les royalties. A chaque vente, l’entreprise perçoit un pourcentage sur la transaction. Cet argent est généralement collecté par l’intermédiaire des marketplaces. Sur Ethereum, la référence du secteur est OpenSea.
C’est la place de marché qui collecte donc auprès du vendeur, outre sa commission, les royalties destinées à financer les créateurs. Et selon Galaxy Digital, ce business model peut s’avérer particulièrement rémunérateur pour certains créateurs de collections et pour les marques.
10 entités collectent 27% des royalties
Les chercheurs estiment que les montants versés dépassent désormais les 1,8 milliard de dollars. Dix entités, parmi lesquelles Yuga Labs, Chiru Labs (Azuki) et The Sandbox, pèsent 27% des royalties encaissées jusqu’à aujourd’hui.
Au total, 482 collections NFT représentent 80% de l’ensemble des royalties. Et le plus performant dans ce secteur, c’est donc Yuga Labs, dont les différentes collections, comme BAYC ou CryptoPunks, ont généré 147,6 millions de dollars.
D’après Galaxy Digital, Yuga Labs est sans conteste le plus efficace sur ce business model. L’étude mesure ainsi que la vente au primaire des Bored Ape n’a représenté que 2,2 millions de dollars.
Mais grâce à un taux de royalties de 2,5% sur chaque transaction, BAYC a dégagé 54 millions de dollars pour Yuga Labs via les opérations au secondaire. Ce succès a inspiré d’autres créateurs, notent les chercheurs.
Bond des taux de royalties et appétit des marques
D’autres collections ont ainsi mis en œuvre des royalties, voire augmenté leurs taux. En plein boom du marché des NFT en 2021, le taux standard de 2,5% grimpait jusqu’à 5% sur des collections telles que Azuki, Doodles, CloneX et Moonbirds.
Yuga Labs a largement suivi le mouvement. A son lancement, sa collection Otherdeeds démarrait avec un taux de 5%. Depuis son lancement, elle a ainsi rapporté 44 millions de dollars à l’entreprise.
Meebits, autre collection de Yuga Labs, qui n’appliquait pas de royalties, passait elle de 0 à 5%. Grâce à ce modèle rémunérateur, l’entreprise se place en tête sur le marché des NFT. Mais les royalties sont également un système payant pour les marques traditionnelles.
Nike, Gucci, Adidas, Dolce & Gabbana, ont empoché plusieurs dizaines de millions de dollars via la perception de royalties. Cependant, le débat monte à l’encontre de ce modèle commercial et les moyens de le préserver.
Le zéro royalties progresse
Les royalties ne sont pas appliquées au niveau des smart contracts, mais des marketplaces. Et certaines, en particulier sur Solana, font clairement le choix du zéro royalties ou d’en faire un paiement optionnel. Pour les grandes marques, la fin de ces commissions sur les ventes signifierait un considérable manque à gagner.
Les royalties ne sont toutefois pas le seul modèle de revenu possible. Les CryptoPunks, précurseurs sur le marché, sont exempts de royalties. Leur vente est restreinte à une marketplace pour assurer le respect de ce principe.
Leur créateur, Larva Labs, a choisi de conserver 1000 Punks, qu’il peut vendre pour alimenter ses comptes. Et d’autres modèles demeurent sans doute encore à inventer dans un secteur aussi émergent.
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