USDC accélère avec 5 blockchains; La BdF pousse la CBDC face aux stablecoins; BlackRock mise sur les ETF et le métaverse; Apple taxe les NFT à 30%; Bykep perd son PSAN… Retour sur l’actualité crypto de la semaine.
L’institutionnalisation des actifs numériques se développe à un rythme accru, et notamment en Europe. Sur ce marché qui intéresse des acteurs comme Grayscale et Hashdex, BlackRock prend à son tour position. Le géant de la gestion d’actifs annonçait ainsi le lancement auprès des investisseurs européens d’un ETF blockchain. L’objectif : permettre à ses clients de s’engager avec des entreprises mondiales à la tête du développement de l’écosystème émergent de la blockchain.
Un premier pas pour BlackRock, mais certainement pas le dernier. La firme de la finance prévoit d’ores et déjà d’introduire un ETF axé cette fois métaverse. Le spectre est assez large puisqu’il englobe des fournisseurs de « produits liés aux plateformes virtuelles, aux médias sociaux, aux jeux, aux actifs numériques ou encore à la réalité augmentée. »
Aussi, côté institutionnalisation, Swift s’associe à Chainlink cette semaine pour rapprocher crypto-actifs et finance traditionnelle. Les banques du secteur sont déjà exposées à ces actifs numériques à hauteur de 9,4 milliards de dollars, selon le Comité de Bâle. La marge de progression reste considérable.
USDC vs USDT : la guerre des stablecoins
La nouvelle politique de Binance est activée. Les avoirs en stablecoins sont automatiquement convertis en BUSD. Cela concerne notamment l’USDC de Circle. Pour l’émetteur, cette stratégie devrait lui bénéficier.
De quoi raviver la rivalité entre les deux principaux stablecoins du marché. Déjà présent sur de nombreux réseaux, Tether continue ainsi le déploiement de l’USDT dans l’écosystème crypto et fait son entrée sur Polkadot. Circle n’est pas inactif. Il étendra en effet prochainement le support pour son stablecoin à 5 nouvelles blockchains : Arbitrum, NEAR, Optimism et Polkadot d’ici la fin d’année, puis Cosmos début 2023.
Game over pour Mashinsky chez Celsius
Le crypto lender pouvait-il espérer se relancer et regagner en crédibilité en conservant à sa tête un dirigeant (co)responsable des dérives passées de Celsius ? Sans doute pas. L’entreprise annonçait donc la démission de son PDG Alex Mashinsky, remplacé par l’actuel CFO, Chris Ferraro. C’est ce dernier qui pilotera la restructuration.
Mashinsky ne renonce pas néanmoins à toute fonction. Revendiquant un départ choisi, l’ex-dirigeant déclare qu’il continuera à aider « la communauté à s’unir derrière un plan qui offrira le meilleur résultat pour tous les créanciers ». Il se dit également « vraiment désolé des circonstances financières difficiles » auxquelles ses clients sont confrontés.
Bykep ou la déchéance d’un PSAN
Enregistré auprès de l’AMF comme PSAN depuis plus d’un an, Bykep est le premier acteur crypto à perdre ce statut en France. Après un contrôle de l’ACPR, et sur sa recommandation, l’Autorité des marchés financiers a en effet prononcé la radiation du prestataire en tant que PSAN. En cause : des dysfonctionnements graves.
L’ACPR signale des opérations effectuées au débit de portefeuilles de clients sans leur consentement et des négligences coupables du dispositif de LCB-FT. Les mauvaises nouvelles n’arrivant jamais seule, Bykep informe aussi l’AMF d’une cyberattaque. Le PSAN déchu reconnaît le vol d’une grande partie des actifs de ses clients.
Apple veut sa part des NFT sur l’App Store
La firme de Cupertino et éditrice d’iOS a révisé sa politique sur les jetons non fongibles. Ceux-ci sont désormais acceptés sur l’App Store. Mais cette ouverture signifie aussi le début des frais pour les vendeurs de NFT. En effet, désormais, Apple prélève 30% des ventes in-app réalisées par les applications distribuées sur sa boutique en ligne.
Sa commission habituelle de 30%, dénoncée par certains éditeurs comme une taxe, s’étend ainsi aux NFT. « A présent, Apple tue toutes les entreprises d’applications NFT qu’elle ne peut pas taxer, écrasant une autre technologie naissante qui pourrait rivaliser avec son service de paiement in-app grotesquement surévalué », dénonce l’un de ses adversaires les plus acharnés, le patron d’Epic Games.
Les banques centrales organisent la riposte
Les représentants de grandes banques centrales étaient réunis cette semaine à Paris, au Musée du Louvre. Ils ont pu échanger sur les bénéfices de la tokenisation de la finance, mais aussi ses risques. Les banquiers centraux ne font toujours pas mystère de leur hostilité à l’égard des cryptomonnaies, dont Bitcoin, critiquées pour leur volatilité.
Concernant les stablecoins, leur avis est moins tranché, même si les banques centrales soulignent que la stabilité n’est pas une garantie. Elles soulignent par ailleurs la nécessité de les réguler. Elles concèdent cependant aussi l’obligation pour elles d’innover. Le risque est réel que les monnaies privées deviennent des actifs de règlement de référence pour les banques commerciales. Afin de prévenir un tel scénario, la BdF insiste donc sur le besoin d’innovation, notamment en matière de CBDC de gros.
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