Canal+ intègre NFT et métavers; Aptos lance sa blockchain; la NFT Factory ouvre ses portes à Paris; N26, Plaid adoptent la crypto et Mastercard y prépare les banques… Retour sur l’actualité de la semaine.
Les crypto-monnaies, un actif comme les autres ? Les offres de trading se sont largement démocratisées. Réservées un temps aux plateformes spécialisées ou à quelques néobanques comme Revolut, elles se sont depuis nettement développées. C’est particulièrement tangible parmi les fintechs.
Depuis l’automne 2021, Lydia propose ainsi du trading en partenariat avec Bitpanda. Les actifs numériques constituent un produit d’investissement, au même titre que les actions, des produits plus traditionnels. Également avec Bitpanda, N26 se positionne à son tour. Quelques années plus tôt, la banque en ligne envisageait d’acquérir le broker crypto, nous confirmait Bitpanda par email cette semaine.
Banques et fintechs : même combat crypto
La crypto relève peu à peu de l’offre standard des fintechs, un peu partout dans le monde. En Amérique Latine, Nubank, une populaire banque mobile qui propose déjà du crypto-trading, prévoit désormais de lancer son propre token sur Polygon, le Nucoin. Ironie, l’entreprise compte parmi ses principaux investisseurs Berkshire Hathaway, la société du milliardaire Warren Buffett, historiquement anti-bitcoin.
Sur un autre segment des services financiers, Plaid présentait cette semaine son premier outil crypto natif. Baptisé Wallet Onboard, il permet de connecter facilement des centaines de portefeuilles comme Metamask à des applications décentralisées. Les banques traditionnelles devront accélérer pour éviter d’être distancées par des fintechs plus agiles. Mastercard se propose d’ailleurs de les y aider sur le marché retail grâce à une association avec Paxos.
NFT Factory : la vitrine français des NFT
En la présence d’un ministre, la NFT Factory ouvrait le 18 octobre à la presse, quelques jours avant son ouverture au public (22 octobre). Annoncée plus tôt cette année, la NFT Factory est à la fois un lieu, situé face au Centre Pompidou, et les débuts d’un véritable écosystème en France.
La NFT Factory est à la croisée de l’entrepreneuriat, des technologies, du business et de l’art. Elle proposera chaque semaine des ateliers gratuits aux visiteurs, ainsi que des formations payantes pour acculturer au Web3, particuliers comme entreprises. L’enjeu : développer une nouvelle économie en France.
Pour Jean-Noël Barrot, l’Hexagone a des atouts pour devenir un hub européen et même mondial sur les NFT. Dans les médias, plusieurs entreprises posent leurs pions, à l’image de Webedia sur le Web, et de Canal+ dans l’audiovisuel.
Millions, blockchain L1 et token… pour un début mitigé
Aptos a déjà tout d’un géant, au moins sur le plan financier. Au cours du premier semestre 2022, ses fondateurs, des anciens de Meta, ont levé 350 millions de dollars en deux tours de table. Ils promettaient un lancement de leur blockchain courant d’année. C’est chose faite.
Le projet ambitionne de fournir un environnement blockchain évolutif et performant axé jeux, réseaux sociaux, médias et finance. Son mainnet est basé sur le consensus AptosBFT et compatible avec Move, un nouveau langage de programmation. Mais sur le plan de la tokenomics, quelques voix se font déjà entendre.
Sur les réseaux, la blockchain est qualifiée de « blockchain de VCs » en raison de la part des tokens APT attribuée aux investisseurs. La startup précise que leurs jetons, ainsi que ceux des principaux contributeurs, seront bloqués pendant 4 ans.
De l’or sur la blockchain… et ce n’est pas Bitcoin
Et si à l’avenir or et Bitcoin, souvent mis en concurrence dans le storytelling des influenceurs crypto, partageaient une même propriété ? Ce point de convergence pourrait être la blockchain. Et pourquoi pas ? Avec la tokenisation et les security tokens, les géants de la finance traditionnelle préparent la gestion des actifs financiers classiques sur la blockchain publique.
Actif historique, l’or pourrait lui aussi gagner à épouser ces technologies. C’est en tout cas la position défendue par un lobby londonien de mineurs. Londres est une importante place de marché pour le trading de l’or. Avec Gold 247, le World Gold Council veut donc réformer le marché de l’or. Mais pour réussir cette révolution, il lui faut convaincre les grandes banques, réticentes à mettre en danger leur domination.
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