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Grand ménage parmi les exchanges avec Kraken qui licencie et Binance qui achète; Animoca veut 2Mds$ pour le metaverse; Timex sort sa montre Bored Ape; TradeLens touché et coulé… Retour sur l’actualité crypto de la semaine.
L’onde de choc déclenchée par la faillite de FTX continue de se propager. Elle engendre notamment un mouvement de consolidation parmi la communauté des bourses de crypto-monnaies. Binance, qui avait renoncé à investir dans FTX, n’a en revanche pas hésité à sortir son porte-monnaie. La firme de CZ s’offre Sakura Exchange BitCoin, une plateforme d’échange de crypto-monnaies réglementée au Japon.
Pour Binance, cela signifie un retour au Japon, d’où il était parti auparavant par refus de la régulation. De son côté, V Ventures devrait racheter l’exchange asiatique Zipmex. Coinbase débauche des dirigeants chez ses concurrents Crypto.com et Bittrex pour étoffer sa branche Europe. Huobi a lui annoncé un partenariat stratégique avec Poloniex. Quant à Kraken, qui faisait de la résistance cet été, il coupe dans ses effectifs à hauteur de 30%.
Animoca veut du cash pour le metaverse du gaming
La finance crypto traverse une crise des liquidités, et non de solvabilité comme l’explique Coinhouse à ses clients. Dans le secteur du gaming, les tensions semblent bien moindres. C’est ce que suggèrent les ambitions affichées par Animoca Brand. La licorne compte en effet lancer un fonds doté de 2 milliards de dollars pour investir dans des entreprises spécialisées dans le metaverse.
Intitulé Animoca Capital, le fonds devrait réaliser ses premiers investissements à partir de l’année prochaine. L’entreprise a la confiance des investisseurs, comme d’autres acteurs du gaming, préservé du bear market. Animoca Brands a déjà participé à de multiples opérations en 2022. L’éditeur a aussi racheté plusieurs studios de jeux dont Darewise, Eden Games et Monkey Games.
La blockchain TradeLens de Maersk et IBM touchée et coulée
Les blockchains privées, ou de consortium, ont décidément bien du mal à tenir la tête hors de l’eau. Et pour IBM, après we.trade, c’est un nouveau coup dur et un vif revers. Partisan historique de la blockchain privée, Big Blue essuie des défaites majeures. Avec TradeLens, c’est l’intérêt de la blockchain privée dans l’industrie maritime et sa supply-chain qui est remis en cause.
Si IBM a gardé le silence, son partenaire Maersk a lui officiellement reconnu un échec. La « nécessité d’une collaboration industrielle mondiale complète n’a pas été réalisée », commentait l’entreprise. En conséquence, « TradeLens n’a pas atteint le niveau de viabilité commerciale nécessaire pour continuer à travailler et répondre aux attentes financières en tant qu’entreprise indépendante. » La mise en cale sèche est prévue pour le 1er trimestre 2023.
Une montre Timex et son jumeau NFT en édition BAYC
Le joaillier Tiffany avait ouvert la voie en présentant des pendentifs CryptoPunks. Prix : 30 ETH tout de même. Dans l’actu crypto cette semaine, fabricant de montres américain Timex propose quant à lui aux détenteurs de Bored Ape et de Mutant Ape de réserver une montre spéciale pour 2 ETH.
L’horloger a signé un partenariat avec Yuga Labs pour ses débuts dans le Web3. Timex lance en décembre 500 montres uniques à personnaliser avec les codes de l’univers Bored Ape Yacht Club. « Avec 30.000 singes possibles et plus de 17 attributs personnalisables, chaque montre est unique et personnalisée avec le singe du détenteur et certaines personnalisations telles que le choix du boîtier, du bracelet et de la gravure ».
Les CEX sont morts, longue vie aux CEX
Les plateformes centralisées essuient en 2022 bien des tempêtes. Elles sont largement critiquées pour les libertés prises en matière de gestion des actifs de leurs clients. Après la banqueroute de FTX, les CEX sont ainsi tenus de montrer patte blanche. Leur réponse : la preuve de réserve. Binance a dévoilé la sienne et l’exchange a fait savoir que son audit serait assuré par Mazars.
Est-ce la fin du ère pour les bourses centralisées, amenées à s’effacer au profit des DEX ? Ce n’est pas l’avis de JPMorgan. Selon la banque, la majorité du volume de trading restera, pour le moment, sur des CEX.
French touch pour Kiln et le staking
L’hiver crypto complique les levées de fonds. Néanmoins, elle ne signifie pas que de telles opérations soient irréalisables. Plusieurs transactions d’envergure ont été réalisées en novembre. Ainsi, Keyrock, un teneur de marché belge spécialisé dans la crypto, a collecté 72 millions de dollars. Éditeur de jeux vidéo convaincu des bénéfices de la blockchain et des technos Web3, Fenix Games levait 150 millions.
Et la France, dont son président fixe pour objectif 100 licornes d’ici 2030, elle tire aussi son épingle du jeu. C’est ainsi la startup Kiln qui se distingue avec une série A de 17 millions d’euros. Fondée en 2018 à Paris, la jeune entreprise se concentre sur le staking. Son ambition : participer à l’institutionnalisation de ce marché.
Sam Bankman-Fried en tournée dans tous les US
Après un tel échec, Sam Bankman-Fried, l’ancien patron de FTX, ne ferait-il pas mieux de garder le silence plutôt que de prendre la parole face à de larges audiences ? SBF semble au contraire avoir choisi la solution de l’hyper médiatisation. Cette option s’apparente à une stratégie médiatique et juridique dans la perspective des poursuites probables qui l’attendent.
Le 30 novembre, lors du DealBook Summit organisé par le New York Times, SBF est donc venu répondre en direct aux questions d’un journaliste. L’ex-milliardaire confirme sa ligne de défense. Il admet volontiers des maladresses et de mauvaises décisions. En revanche, il réfute avoir commis des actes répréhensibles. Juré, il n’a « jamais essayé de commettre une fraude ». Il est cependant plus compliqué pour SBF de garantir sa sincérité dans les réponses apportées à ces questions.
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